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Le choix de détecteurs double face étant arrêté, il reste à définir l'angle stéréoscopique entre les pistes de chaque face de ce détecteur. Là aussi, le choix de l'angle stéréo est sujet à plusieurs arguments:
- Les points d'impact ambigus:
- Un des problèmes majeurs provient de la configuration avec des pistes orthogonales qui induisent un taux de points d'impact ambigus de 100 %. Cet inconvénient devient particulièrement crucial lorsque la multiplicité attendue par détecteur devient importante. Un des moyens de remédier à cette situation consiste à choisir un angle stéréo faible pour minimiser le recouvrement entre les pistes opposées.
- La résolution à deux dimensions:
- Un petit angle stéréo dégrade la résolution spatiale selon l'une des directions qui correspond généralement à l'axe du faisceau dans le cas de collisionneurs puisque la majeur partie de l'information est contenue dans le plan transverse. Par exemple, dans l'expérience ATLAS, le rapport des résolutions spatiales suivant l'axe Z et dans le plan transverse est
pour un pas inter-pistes de 80
m et un angle stéréo de 40 mrad. Avec des pistes perpendiculaires, les résolutions sont comparables selon les deux dimensions. Néanmoins, ce dernier choix doit être fortement motivé puisqu'il induit des complications importantes comme nous allons le voir.
- La double métallisation:
- La configuration à 90
nécessite généralement une seconde couche de métallisation sur l'une des faces pour rediriger les signaux sur un même bord du détecteur.
Ces trois arguments motivent très fortement le choix d'un design du détecteur avec un angle stéréo faible. Un angle stéréoscopique de 35 mrad a été choisi.
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Walter Pinganaud 11 Octobre 2000