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Les conclusions

Le modèle macroscopique utilisé pour simuler le fonctionnement des détecteurs SSD, ainsi que la description de l'ensemble de la chaîne de lecture et d'acquisition nous donnent des résultats qui concordent parfaitement avec ceux obtenus lors de prises de données sous faisceau. Cet accord est d'autant plus remarquable qu'il comprend également les étapes de reconstruction et d'association des clusters. Ces parties de la reformation des points d'impact dans le SSD sont, comme nous avons pu le vérifier, très efficaces pour une densité de particules prédite par HIJING (efficacité supérieure à 95%). Le taux de mauvaises reconstructions est également très faible (moins de 2% pour une qualité de détecteur répondant au cahier des charges imposé au constructeur des modules).

Néanmoins, il reste quelques améliorations à apporter à cette chaîne de simulation et de reconstruction:

Traitement de l'incidence non nulle.
Dans l'état actuel du simulateur, nous supposons une incidence normale au plan du détecteur pour l'ensemble des traces. Cette hypothèse est bien sûr fausse pour le SSD dans STAR. Les processus de d'ionisation le long des trajectoires dans le silicium pour les particules traversant le détecteur en incidence non nulle doivent être modélisés et confrontés à des tests sous faisceau. Nous nous attendons à ce que cette ionisation ne soit pas uniforme le long du trajet de la particule. Ceci a des incidences sur le partage des charges sur les pistes du détecteur puisque le nuage électronique a probablement une extension plus importante et un profil de charge non gaussien. Ceci a également un impact sur la reconstruction des clusters puisqu'un trou dans la distribution des signaux collectés sur des pistes adjacentes ne signe plus systématiquement le présence de deux clusters.
Prise en compte du champ magnétique de STAR.
Le champ magnétique intense qui règne dans le détecteur STAR n'est pour l'instant absolument pas considéré dans nos simulations. Cependant on peut d'ores et déjà prédire qu'il aura un effet certain sur la résolution systématique des points d'impact reconstruits. En effet, le champ magnétique induit une force qui s'applique sur les charges du nuage électronique pendant leur dérive vers les pistes des détecteurs. La dérive due au champ magnétique sera surtout sensible dans la direction transverse aux pistes et influera alors directement sur la résolution en position.
Définition de procédures de caractérisation des détecteurs.
Pour simuler le SSD dans son ensemble, et afin de le décrire tel qu'il sera en réalité dans STAR, il sera probablement nécessaire de mettre au point des procédures systématiques de caractérisation des 320 détecteurs composant le SSD. Une cartographie des détecteurs construite à partir des données avec et sans faisceau doit alors être disponible pour la simulation réaliste du SSD comme pour l'analyse des données de STAR.
Traitement global de toutes les configurations ambiguës.
Comme nous l'avons montré, l'algorithme d'association des clusters face à face traite les situations ambiguës au ``cas par cas''. Cette technique est néanmoins performante malgré sa complexité induite par le traitement individuel des configurations. Cependant, le traitement individuel des ambiguïtés est limité aux configurations comprenant au plus 3 clusters sur chaque face. Même si nous n'attendons pas à STAR des multiplicités impliquant des probabilités de cas non traités importantes, cette limitation pourrait être un handicap certain pour l'observation de phénomènes impliquant une densité locale de points d'impact forte. C'est notamment le cas dans la situation où des jets de particules seraient observés.

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Walter Pinganaud 11 Octobre 2000