Ce couplage fort entre les pistes voisines des détecteurs Eurysis que nous observons sur le bruit, n'a pas été mis en évidence, lors de l'analyse des données prises sous faisceau, pour les signaux résultant du passage d'une particule. Néanmoins, les mécanismes de couplage du bruit et du signal physique sont très différents, le couplage observé sur le signal déposé par les particules à principalement lieu lors de la collection des charges sur les pistes implantées, le mouvement des nuages de charges (électrons ou trous) induisant des charges miroirs sur les pistes voisines.
Néanmoins, nous pouvons relever une certaine persistance des effets de corrélation observés sur le bruit même pour les données prises sous faisceau. Comme l'indique le tableau 2.1, le rapport des valeurs de signal sur bruit entre les faces P et N pour les détecteurs Canberra est de l'ordre de l'unité. Pour les détecteurs Eurysis, le rapport signal sur bruit est deux fois plus faible sur la face N que sur la face P.
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En supposant que les signaux des pistes ont des dispersions similaires, et que ceux-ci sont totalement décorrélés avant influence mutuelle, nous pouvons exprimer le bruit d'une piste j donnée comme étant:
L'influence de ces coefficients de couplage semble donc produire un effet non négligeable, y compris pour l'étude de données collectées en présence de faisceau puisqu'il affecte sensiblement les valeurs du rapport signal sur bruit.
Notons également que la présence d'une piste très bruyante induit systématiquement une région très bruyante du fait de la forte corrélation de l'ordre de 20 à 30%.